30 March 2019

Le secteur agro-alimentaire fait face à des enjeux de taille

  • Managing director CEL

Category: Corporate

HELO

Panagora est aujourd'hui l'un des leaders de la distribution à Maurice. Pourriez-vous nous faire un petit historique de la compagnie?

Certainement - l’aventure de Panagora a démarrée en 1974. Notre entreprise a été créée pour commercialiser les produits alimentaires de ce qui était alors Food & Allied Industries. A cette époque le marketing en tant que tel n’existait pas vraiment, et l’arrivée de Panagora a contribué à développer ce métier localement.

Dès nos débuts, Panagora a eu pour mission de développer des produits qui feraient partie du quotidien des mauriciens. Chantecler, Perette, Miko, Régal, Yoplait…. Nos marques se retrouvent aujourd’hui dans tous les foyers de l’île. Lorsque la production locale ne pouvait pas répondre à la demande, nous avons importé des grandes marques internationales comme McCain ou Bega pour complémenter notre offre.

Aujourd’hui nous employons plus de 500 personnes et nous avons plus de 4500 clients sur toute l’ile. C’est donc à la fois une belle aventure humaine et un succès commercial qui fait de Panagora l’entreprise qu’elle est aujourd’hui.


Quels sont aujourd'hui les produits phares que vous représentez?
 

Nous représentons des marques pour la plupart leaders sur leurs marchés : Chantecler et Beauvoir sur le segment volaille, Yoplait, Perette, Yop et Candia sur les produits laitiers, Miko, Magnum et Carte d’or sur les glaces… Nous représentons également Régal, Bonduelle, Watties et McCain dont vous retrouverez les produits dans les rayons Légumes et Grains Secs.

Au total, Panagora représente aujourd’hui plus de 60 marques et sous-marques. C’est loin d’être le plus grand nombre de marques sur le marché car notre objectif est d’avoir des marques très fortes, proches des mauriciens, plutôt que de faire un palmarès. 


Dans un contexte de plus en plus compétitif, quelle est votre recette pour rester en haut de l'affiche?

Elle tient en 3 mots : Healthy, Easy, Local. Healthy puisqu’il s’agit d’offrir des produits sains, qui s’inscrivent dans une alimentation équilibrée. Easy, car les consommateurs ont moins de temps à passer en cuisine et recherche donc des produits pratiques à utiliser sans renoncer au gout. Et enfin Local car nous soutenons depuis nos débuts les produits Made in Moris – qui mieux que les mauriciens pour faire de bons produits, adaptés au gout de leurs compatriotes ?

Concrètement, nous avons par exemple renforcé notre gamme healthy avec des produits bio que tous consomment (riz, grains secs, épices) à des prix compétitifs pour en faciliter l’accès à plus de familles.  Nous introduisons de nouveaux produits comme Yop Protéine, qui aide à récupérer après l’effort. Yop Proteine connait du coup un succès auprès des mauriciens qui pratiquent une activité physique et sportive.

Cette stratégie HELO, comme nos équipes l’ont baptisée, se fonde sur l’étude des tendances de consommation à Maurice et dans le monde. Le secteur agro-alimentaire fait face à des enjeux de taille, tant au niveau de la nutrition, de l’environnement que de l’accessibilité. Pour nous, il est donc essentiel de faire évoluer notre portefeuille de marques pour y répondre.


4. Alors que le consommateur mauricien est de plus en plus bombarde de produits et de marques de toutes sortes, pensez-vous que la qualité soit de nos jours le meilleur moyen pour fidéliser une clientèle, surtout face à des produits moins chers?

Je crois qu’il faut commencer par reconnaitre que le prix sera toujours un facteur qui pèse lourd dans la balance. Chaque famille a un budget à tenir et la fidélité à une marque ne fait pas disparaitre ce facteur. Donc la vraie question qui se pose c’est : « qu’est-ce que j’achète pour ce prix ? »

Aujourd’hui quand vous achetez un des produits de Panagora, vous achetez d’abord le plus souvent une marque mauricienne et donc derrière c’est tout le tissu industriel et entrepreneurial local que vous soutenez. Ensuite, vous choisissez des marques qui n’ont de cesse de s’améliorer, et prennent des engagements. Par exemple, nous avons récemment commencé à réduire les cuillères en plastique sur Yoplait et nous dirigeons vers un arrêt éventuel. C’est un geste simple mais que nous faisons parce que nous avons conscience que notre pays est un don précieux.

Pour résumer, il est évident que nos produits doivent être de qualité irréprochable mais ceci ne suffit pas. D’une part, il faut qu’ils demeurent abordables par la majorité des mauriciens. D’autre part, il faut continuer à les faire évoluer pour répondre aux aspirations des consommateurs.

Nos marques doivent avoir du sens – tant que ce sera le cas, nous aurons une place dans le caddie des mauriciens.


5. Avez-vous des projets intéressants sur le court ou le long terme que vous voudriez partager avec nos lecteurs?
 

Nous avons beaucoup de projets intéressants ! Nous venons cette année de lancer Foodies, qui est à la fois notre premier magazine grand public et notre blog www.foodies.mu. Foodies est un magazine consacré entièrement à manger mieux, et cela passe par comprendre ce qu’il y a dans notre assiette, aller à la rencontre des producteurs mais aussi découvrir des idées pratiques et des recettes inspirantes… C’est la première fois que nous nous lançons dans une telle aventure mais nous avons senti un vrai besoin.

Ensuite, nous sommes en phase de lancement de l’une des plateformes logistiques les plus performantes du secteur à Valentina. Ce projet ambitieux, intégrant notamment des énergies renouvelables, nous permettra d’aller encore plus loin dans notre engagement concernant le food safety. 

Enfin nous fêterons en août nos 45 ans. Nous aurons pleins de nouveautés à faire découvrir au public pour l’occasion mais je n’en dirais pas plus pour l’instant.


6. Alors que le pays fête le 51e anniversaire de son Indépendance, que pensez-vous du paysage entrepreneurial mauricien aujourd'hui?

Je crois qu’il est essentiel pour l’avenir de garder un tissu industriel vivant et dynamique. Personnellement, je crois vraiment dans le Made in Moris. Mais il faut reconnaitre qu’il y a un vrai challenge aujourd’hui sur la main d’œuvre. S’il n’y a personne pour travailler dans nos usines, Ena nou lamé ladan risque de devenir un simple slogan.

Ensuite pour soutenir toutes les petites entreprises qui fleurissent, il faut aussi que la demande suive. Cela peut passer par exemple par encourager les grandes entreprises à se tourner vers les petites start-up pour répondre à leurs besoins. Il ne faut pas oublier que Maurice est un petit marché : soutenons-nous les uns les autres et nous en ressortirons grandis.

 
Sources: Shopspot - Magazine trimestriel #4

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